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jeudi 28 mai 2009

Parler pour mieux s'aimer


Jeudi passé, j’étais assise dans l’une des salles de conférence du grand hôpital pour enfants Sainte-Justine. J’avais en main mon petit livre rouge que je garde toujours dans mon sac. Au discours qui avait lieu devant moi, je notais TOUT. Je me suis même sermonnée de n’avoir pas prévu pour l’évènement une discrète enregistreuse, car TOUT y était important.
Je la regardais, elle, cette femme de cœur. Remplie de compassion, car elle est, elle aussi, une mère de famille. Elle nous dévoilais les grandes vérités, celle de la relation parents, enfants et enseignants. Rose-Marie Charest, présidente de l’association des psychologues du Québec était fascinante.

Voici donc des brides de son discours :

Avant nous avions beaucoup d’enfants et les parents demandaient «Grâce à Dieu» pour ce qui leur arrivera. Dorénavant, nous sommes dans une époque où on parle de l’enfant que nous avons choisi d’avoir. On se dit : «Lui, il réussira où je n’ai pas réussi»
Comment faire autrement pour l’amour du ciel! Vais-je moi aussi tomber dans ce panneau malsain dans quelques années quand j’aurai des bambins?

Dans la communication, le miracle est lorsqu’il n’y a pas de tension
Le miracle est possible?

Elle nous foudroie de cette question : «Quand vous êtes-vous demandé ce que va devenir votre enfant quand il sera grand?» De nous répondre d’un ton compatissant, mais souriant : «Avant même d’être enceinte, n’est-ce pas?»
Elle a raison, j’y pense déjà!

L’estime de soi du parent et de l’enfant est relié par un cordon ombilical.
Ce pourquoi un bon enseignant devrait lors d’une rencontre de parents avoir au minimum un point positif à dire de l’enfant.

Quand tu veux, tu peux!
Il n’y a rien de plus faux. On devrai plutôt dire «Quand tu peux, tu veux.» Par exemple, un enfant qui a un déficit d’attention est comparable à un joggeur qui a de mauvais souliers. Quand il veut, il peut, mais à quel prix!

Nos écoles sont traitées comme un salle d’urgence.
Il faudrait vraiment investir dans la prévention et le soutien plutôt que d’intervenir seulement pour les cas les plus urgents.

L’impact d’un parent qui invalide un enseignant est important.
Il faut éviter de se contredire et défaire l’intervention qu’a pu faire le parent ou l’enseignant. L’enfant se sentira déchiré entre ses deux modèles.

Elle nous raconte l’anecdote suivant : « Un jeune garçon qui avait de graves troubles d’attention avait commencer à prendre de la médication. Rapidement, il est devenu un bon élève qui réussissait. Un jour, il arrive chez son médecin et lui dit : «J’arrête de prendre ma médication! Ben Johnson (le coureur) s’est fait retirer sa médaille parce qu’il l’a gagné sur l’effet de la drogue. Alors moi, je ne mérite pas de réussir!»
Petit homme, mets ta pilule sur ton devoir et regarde si le lendemain il sera fait. Évidemment que non. Ton médicament fait pas tout le travail!

Déjà une semaine est passée depuis ce discours, mais pourtant il me trotte toujours en tête. J’ai réalisé combien la relation parent, enfant et enseignant complexe, mais je vous jure que ça ne me convainc pas à renoncer aux joies d’être mère!


Pensée du jour
«Si on veut être des bons voisins, il faut avoir chacun son
terrain»,disait Gilles Vigneault.
Sommes-nous véritablement obligés de tout
savoir de notre enfant?

2 réflexions:

Catherine a dit…

J'ai aussi assisté à cette conférence. Je vais avouer que ce qui m'a le plus marqué, c'est cette comparaison avec Ben Johnson, comme tu l'as mentionné. J'ai réfléchi à tout ce qui entoure la médication et franchement, je constate maintenant toute l'ampleur que cela peut prendre.

Je vais avouer que j'ai été un peu déçu par la conférence. Pas des conférencières, elles étaient excellentes, mais je m'y rendais pour la communication parents-enseignants et je trouve que cela a été brièvement touché. Il faut dire que je suis peut-être un peu trop pointilleuse car c'est mon sujet de maîtrise présentement.

Jasmine Mirra a dit…

Très inspirant comme message!

J'aurais bien aimé assister à ce discours!

Merci de l'avoir partagé avec nous...